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J’ai récemment lu un article sur farmdocdaily intitulé « Tendances à long terme des porcelets par portée » [en anglais seulement]. Michael Langemeier y montre que le nombre de porcelets par portée aux États-Unis a augmenté de 3,15 porcelets par portée sur une période de 30 ans, une croissance d’environ 37,9 %. C’est énorme.

Le billet m’a rappelé un graphique que j’ai vu il y a plusieurs années. Je pense que c’était dans l’un des manuels de Jeffrey Perloff [en anglais seulement], mais je ne peux pas vérifier parce que je n’ai plus le livre. Si ma mémoire est bonne, le graphique montrait le nombre de porcelets par portée au Canada et aux États-Unis. Le nombre de porcelets par portée au Canada était plus élevé qu’aux États-Unis. Lee Schulz explique [en anglais seulement] explique que cela est dû à des conditions climatiques plus favorables et à de plus grandes distances entre les opérations au Canada, ce qui limite la propagation des maladies. Le manuel de Perloff incluait le graphique pour montrer les avantages comparatifs. Le Canada (principalement le Manitoba) exporte des porcelets aux États-Unis parce que le Canada a un avantage comparatif dans la mise bas, plus de porcelets par portée, tandis que les États-Unis ont un avantage comparatif dans l’alimentation des porcs en raison de prix du maïs plus bas.

J’ai pensé que je devrais revoir ceci et voir si c’est toujours vrai.

J’ai recueilli des données à partir des tableaux 32-10-0201 et 32-10-0336 de Statistique Canada. Les données plus anciennes du tableau 32-10-0336 sont trimestrielles, tandis que les données les plus récentes du tableau 32-10-0201 sont semestrielles. J’ai calculé à partir de ces données le nombre de porcelets par portée en divisant le nombre de Porcelets nés par le nombre de Truies ayant mis bas. Je ne sais pas comment la variable Truies ayant mis bas est calculée. Une truie peut avoir une portée deux fois au cours d’une période de six mois car les truies peuvent mettre bas tous les cinq à six mois. Si une truie qui a deux portées dans un semestre est comptée comme deux, alors le nombre de porcelets par portée que je calcule est correct. Si une truie qui a deux portées dans un semestre est comptée comme un, alors le nombre de porcelets par portée que je calcule est trop élevé.

La figure 1 montre le nombre de porcelets par portée au Canada entre 1999 et 2022. Des changements ont été apportés à l’enquête sur le bétail au Canada et la figure suggère que les données n’ont pas été recueillies de la même façon dans les tableaux 32-10-0201 et 32-10-0336. J’ai choisi de corriger les données les plus récentes du tableau 32-10-0201 en les abaissant à un niveau correspondant au tableau 32-10-0336. Il s’agit d’un choix fondé sur le chevauchement des données entre les tableaux 32-10-0201 et 32-10-0336 pendant une courte période (non illustré à la figure 1) et une augmentation soudaine du nombre de porcelets par portée calculé à partir du tableau 32-10-0201.

Selon les données corrigées, le nombre de porcelets par portée est passé d’environ 10 en 1999 à 12,25 en 2022. La ligne pointillée montre une ligne de tendance et la figure inclut l’équation de cette ligne. La valeur de x est mesurée en jours. L’équation nous indique que le nombre de porcelets par portée a augmenté en moyenne de 0,101 porcelet par portée par an. Si ce rythme peut être maintenu, il s’agit d’un taux impressionnant de 3,02 porcs par portée sur 30 ans.

J’ai collecté des données pour le nombre de porcelets par portée aux États-Unis auprès du USDA / NASS. Il y a quelques différences dans les données que j’utilise et celles de Michael Langemeier utilise dans son billet [en anglais seulement]. Pour cette raison, les résultats diffèrent légèrement. J’utilise des données mensuelles et je filtre les données afin qu’elles couvrent la même période que les données canadiennes.

La figure 2 montre le nombre de porcelets par portée aux États-Unis. Le nombre de porcelets par portée est passé d’environ 8,75 en 1999 à environ 11 en 2022. Notez la forte baisse du nombre de porcelets par portée en 2014 en raison d’une grave épidémie de diarrhée épidémique porcine (DEP). À partir de la ligne de tendance, le nombre de porcs par portée a augmenté de 0,116 porcelet par portée par année, ou de 3,47 porcelets par portée sur 30 ans.

La figure 3 compare le nombre de porcelets par portée au Canada et aux États-Unis. La différence est grande mais s’est réduite. Avec une croissance de 0,101 porcelet par portée par année au Canada et de 0,111 porcelet par portée par année aux États-Unis, il faudrait près de 100 ans aux États-Unis pour combler complètement l’écart d’environ un porcelet par portée entre les deux pays.

Les données montrent que la productivité de la mise bas au Canada dépasse celle des États-Unis et que les États-Unis rattrapent leur retard, bien que lentement. Dans les deux pays, la croissance de la productivité est impressionnante. La productivité de la mise bas a augmenté d’environ 1 % par année au Canada et de 1,3 % par année aux États-Unis.

Le Canada a toujours un avantage comparatif en matière de mise bas et continue d’exporter des porcs aux États-Unis. En 2022, le Canada a exporté [en anglais seulement] plus de 540 000 porcs par mois vers les États-Unis. Plus de 310 000 étaient des porcelets pesant moins de 7 kg, environ 74 000 étaient des porcs pesants entre 7 kg et 23 kg, environ 30 000 pesants entre 23 kg et 50 kg et 120 000 porcs pour l’abattage. Cela montre que l’avantage comparatif continue de stimuler le commerce du porc entre le Canada et les États-Unis.